Il y a une dizaine d’années, notre cavalerie était majoritairement constituée de Hensons;
Le cheval de Henson a été créé à Port le grand il y a une trentaine d’années par Lionel BERQUIN et son équipe. Ils ont fait saillir des juments de selle locales par des étalons Fjord, ce qui n’était pas une nouveauté puisque ce type de croisement était déjà pratiqué. Le pari fou qu’ils ont tenu était de croiser les produits de première génération entre eux pour créer une nouvelle race. Petit cheval docile à la robe isabelle et aux crins noirs et or, le Henson a gagné les qualités de ses deux parents. Du Fjord il a hérité la rusticité, l’endurance et son caractère sociable. Les mères lui ont transmis sa taille (ce qui fait de lui un cheval et non un poney comme le Fjord), et du sang (ce qui lui permet d’exceller dans différentes disciplines sportives).
Cheval d’extérieur par excellence, il a été reconnu officiellement comme une nouvelle race équine en 2003. Il a fait le bonheur de générations de cavaliers, mais aujourd’hui, la demande est très supérieure à l’offre disponible et son élevage est trop concentré géographiquement.
C’est pourquoi nous produisons maintenant le Handerson. Les seuls critères pour être inscrit au stud-book sont le pourcentage de sang fjord compris entre 25% et 75%, la couleur isabelle avec crins bicolores et une taille entre 1,48 m et 1,60m environ, quelque soit l’origine des géniteurs, ce qui ouvre la porte aux futurs éleveurs.
Les chevaux montables, hongres et juments ensemble, profitent toute l’année d’un pâturage semi extensif : ils ont à leur disposition une quarantaine d’hectares dans lesquels ils ont la liberté de se déplacer à leur guise. Cette vie en troupeau leur permet de développer les relations sociales indispensables à leur bien-être.
Nourris à l’herbe toute l’année, nos chevaux sont complétés au foin dès que le besoin s’en fait sentir. Ce mode d’alimentation respecte le rythme naturel du système digestif et permet d’éviter les coliques alimentaires.
Comme nous avons la chance d’évoluer en milieu sablonneux, il n’est pas nécessaire de ferrer. C’est une pratique plus naturelle très avantageuse pour nos chevaux puisque qu’elle préserve les pieds et les tendons et diminue les risques en cas de chocs. Nous pratiquons le parage pieds nus.
La contrepartie d’une vie vie en troupeau sur de grands espaces existe bien sûr, Mais pas pour le cheval, pour le cavalier! Il doit marcher pour aller à la rencontre de sa monture et cela prend du temps ! Mais cela fait partie de notre conception d’une approche globale de l’équitation.